domingo, 6 de setembro de 2015

No Le Monde o artigo "José Saramago, la mécanique des mots" por Macha Séry (Via FJS)



O artigo pode ser acessado, via (custo indicado no site do Le Monde) 


"Son patronyme est dû à une bourde de l’employé ­municipal d’Azinhaga, au Portugal, qui ne connaissait son père, José de Sousa, que par son surnom : « Saramago », terme désignant une plante ­sylvestre à quatre pétales dont se nourrissent les miséreux en ­période de disette. Pauvre, l’homme l’était. Il préféra, d’ailleurs, mentir sur la date de naissance de son fils – le 16 novembre, et non le 18 novembre 1922 – pour ne pas avoir à ­s’acquitter de l’amende prévue en cas de non-déclaration d’enfant à l’état civil dans les trois semaines suivant l’accouchement.

Comme ses propres parents, bergers, José de Sousa était un ouvrier agricole louant ses bras à la journée. Aussi José de Sousa ­Saramago, le fils, grandit-il au sein d’une famille de paysans sans terre et analphabètes. Si brillant élève soit-il, il est inconcevable qu’il poursuive en enseignement général, passé l’âge de 12 ans. Il est donc orienté vers l’Ecole industrielle d’Afonso ­Domingues de Lisbonne qui forme en cinq ans serruriers, soudeurs, ajusteurs, tourneurs fraiseurs et mécaniciens.

Les ­archives de la Fondation ­José-Saramago conservent sa carte d’élève. Le garçon y apparaît triste. C’est, il est vrai, un adolescent ­contemplatif et solitaire. Il s’initie à la physique, à la chimie, au dessin ­industriel. Il apprend à usiner des pièces de métal, à démonter et ­remonter des moteurs. Un jour, il s’amuse en classe avec un pointeau et le casse. Le professeur exige qu’il le remplace. Trop cher pour ses parents. « Pendant peut-être deux semaines, après-midi du ­samedi et dimanche inclus, couteau (...)"



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